COMMUNIQUÉ DE PRESSE du 4 juillet 2022 |
La CSF dénonce la méthode du gouvernement annonçant le 27 juin sans aucune concertation, une hausse de l’indice de référence des loyers (IRL) de 3,5% pour un an (pour les baux du 2ème trimestre).
En conséquence :
La CSF a réagi en émettant un avis défavorable
contre cette hausse, au Conseil National de l’Habitat.
Cette augmentation des loyers est la plus forte depuis 15 ans !
La revalorisation des APL à 3,5% à partir du 1er juillet ne suffira pas à protéger toutes les familles du risque d’impayé de loyers.
L’impact concret de la progression de 3,5% de l’IRL sur le budget des locataires pour un titulaire d’un 3 pièces de 65 m² |
—
Pour rappel en avril 2022, l’IRL progressait déjà de 2,48 % (pour les baux du 1er trimestre) avec ses premières conséquences sur le budget des locataires du logement privé.
Les charges de logement sont les plus lourdes du budget familial !
Le taux d’effort brut[1] étant de 47 % du budget familial dans l’EMS, cette décision du gouvernement participe à accentuer la situation déjà précaire de nombreuses familles. Sans oublier la forte progression des charges énergétiques, malgré le bouclier tarifaire, accompagnée d’une inflation qui passe brutalement de 2,8% en décembre 2021 à 5,8 % (INSEE) en juin 2022, touchant tous les postes du budget familial.
La réforme des APL a déjà engendré 1,1 milliard d’euros d’économie à l’Etat en 2021 sur le dos des plus vulnérables !
Ces politiques successives présentées comme une position d’équilibre ne défendent que l’intérêt des bailleurs privés au détriment du pouvoir d’achat des familles.
La CSF interpelle le gouvernement pour la mise en place de réelles négociations visant à protéger le budget des ménages par :
- le gel des loyers
- l’augmentation des APL et du forfait charges
- la baisse du seuil d’éligibilité de l’APL
- l’augmentation des Aides à la pierre afin de produire des logements sociaux avec des loyers modérés
Contact : Colin RIEGGER, secrétaire général, Tel: 06 30 53 28 86 / Mail : sg@lacsf67.org |
[1] Part du budget des ménages consacrée au loyer avant l’aide au logement