En cette rentrée 2024, le pouvoir d’achat des familles et des locataires est fragilisé par le poids du logement premier poste de dépense, et les incertitudes face à la crise pluri-décennale ! Dans ce contexte, les Conseils d’Administration des bailleurs sociaux statueront en octobre sur l’évolution des loyers au 1er janvier 2025.
→ L’augmentation du coût du gaz et de l’électricité s’est poursuivie. En effet, au 1er octobre 2024 le prix du gaz a encore augmenté de 5%. Les tarifs d’acheminement de l’électricité progresseront également de 5% au 1er novembre 2024.
→ L’Indice de référence des loyers est toujours à un niveau historiquement haut de +3,26%. En conséquence les loyers pourraient progresser de 11 points en 4 ans (+0,42% en 2022, +3,6% en 2023, +3,5% en 2024, +3,26% en 2025 ?)
→ Le parc locatif privé est inaccessible aux familles populaires et de la classe moyenne, alors que les délais d’attente pour un logement social continuent de s’allonger (24 mois en moyenne dans le Bas-Rhin mais parfois bien plus…)
L’augmentation de la valeur réelle des APL est largement insuffisante !
Si l’Etat a déjà annoncé la hausse des APL de +3,26% au 1er octobre 2024, cette augmentation en valeur réelle est incomparable avec l’augmentation du loyer : Pour un trois pièces de 70m² à 6 euros/m² soit 420 euros mensuels hors charges et 170 euros d’APL mensuels : Ø Une hausse du loyer de + 3,26% représente + 14 euros par mois et + 168 euros par an Ø Une hausse des APL de + 3,26% représente + 5 euros par mois et + 60 euros par an Soit 108 euros d’augmentation annuelle non compensée par la hausse des aides au logement ! |
Une forte incertitude sur les volontés de la nouvelle Ministre du logement
Alors que le poste était vacant durant plusieurs semaines, les acteurs de l’habitat sont toujours dans l’attente d’un cap clair par la nouvelle Ministre contre la crise du logement.
Nous rappelons que la réforme des APL de 2018 et le dispositif RLS (Réduction du loyer de solidarité) ponctionnent durement le budget des bailleurs sociaux, cela a un impact direct sur les loyers, et les réhabilitations ! Nous demandons également à l’Etat la réduction de la TVA de 20 à 5,5 % pour les travaux d’amélioration de la performance énergétique (isolation ou mode de chauffage).
Dans ce contexte de fragilité financière et d’incertitude pour les locataires, nous demandons le gel des loyers au 1er janvier 2025.
⇒ Pour ne pas appliquer une augmentation des loyers au plafond de l’IRL nous rappelons qu’il est également possible d’adapter son évolution à la performance thermique des immeubles.
La loi climat et résilience prévoit déjà le gel des loyers des logements en G et F pour le parc locatif privé. Le parc social a toujours été précurseur dans la lutte contre la précarité énergétique !
Pourquoi ne pas expérimenter le gel des loyers pour les immeubles n’atteignant pas au moins un DPE en C ?