Préserver notre droit fondamental : inscrire l’IVG dans la Constitution

Après l’adoption de l’inscription de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) dans la Constitution par l’Assemblée Nationale le 30 janvier 2024, la majorité du Sénat s’y est également prononcée favorablement le mercredi 28 février 2024. Emmanuel Macron a décidé de réunir les deux chambres du Parlement, le 4 mars, pour un Congrès au château de Versailles, afin de réviser la Constitution. Autrement dit, c’est la dernière ligne droite. Si la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés du Parlement vote en faveur de l’ajout, la liberté d’avoir recours à l’IVG sera inscrite de façon définitive dans la Constitution.

Rappelons qu’en 1942, l’avortement était considéré comme un « crime contre l’État » et puni de la peine de mort. Aujourd’hui, malgré la légalisation de l’IVG, nous savons que les équilibres politiques sont fragiles et que la légitimité de ce droit sexuel et reproductif est souvent remise en question. La Confédération Syndicale des Familles, en tant que force de progrès, s’est toujours tenue du côté des femmes pour soutenir l’évolution de leurs droits : droit à la pilule, à la liberté sexuelle, à l’IVG, à l’autonomie corporelle et économique, à l’égalité salariale etc.

Aujourd’hui encore, La CSF se joint aux luttes féministes en demandant l’inscription dans la Constitution du droit à l’avortement. Inscrire l’avortement dans la constitution, c’est consolider nos acquis, empêcher quiconque d’entraver le droit des femmes à disposer de leurs corps, c’est rappeler que c’est un droit fondamental et dresser un barrage à ceux qui souhaiteraient restreindre la liberté d’accès à ce droit, car il est plus compliqué de réviser la Constitution que de voter une nouvelle loi !

La CSF demande que les député.es, sénateurs et sénatrices se mobilisent afin d’inscrire le droit à l’avortement en lieu et place de la liberté garantie de recourir à l’IVG le 4 mars !

Mesdames, messieurs, marquez l’Histoire et « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. » (Simone de Beauvoir dans Le Deuxième Sexe, en 1949)

Contact: Colin RIEGGER, secrétaire général de la CSF du Bas-Rhin au 06 30 53 28 86/sg@lacsf67.org