Cyberviolences/Cyberviolences conjug@les : du virtuel au réel
– Les cyberviolences en globalité :
La liberté de s’exprimer a été consacrée par article 11 des Droits de l’Homme et du Citoyen en 1789. Dans l’intérêt général et des personnes, on peut limiter cette liberté voir la sanctionner à postériori.
La directive européenne de 2024/1385 du 14 mai 2024 sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et de la violence domestique prévoit une nouvelle législation, historique, pour lutter contre les violences à l’égard des femmes. Dès son article 1er, elle définit dans les infractions pénales « la criminalité informatique », les cyberviolences plus spécifiquement dans l’article 7. En effet, les cyberviolences touchent plus particulièrement les femmes et les personnes discriminées. Une enquête de 2014 réaliser pour l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne a mis en évidence qu’une femme sur dix dans l’Union européenne avait été victime de cyberharcèlement depuis l’âge de 15 ans. Plus récemment, l’enquête de l’Ipsos en novembre 2022 à montrer que dans 84 % des cas, ce sont des femmes et dans 74 % des cas, ce sont les hommes qui sont auteurs de ces cyberviolences.
– Définitions :
Les cyberviolences sont en quelques sortes les prémices du cyberharcèlement. Elles se caractérisent par l’envoi de messages violents via une messagerie privé, des serveurs ou tout simplement sur les réseaux sociaux. Ce sont souvent des personnes anonymes qui font cela, mais aussi parfois des membres de l’entourage comme dans les cyberviolences conjugales. Elles visent n’importe qui peu importe son statut mais également n’importe quand. De plus, les personnes visées sont de plus en plus jeunes.
– Les différentes formes et ses conséquences :
Ces violences présentent 3 axes : l’exclusion sociale, la violence verbale et la violence physique.
Ces cyberviolences se caractérisent sous différentes formes qui sont les suivantes : le harcèlement, l’exclusion, le flaming, le dénigrement, le slut shaming, l’usurpation d’identité, l’outing, le happy slapping et le sexting qui peut être lié au revenge porn.
Ces formes entraînent des conséquences multiples et importantes en particulier sur la santé mentale des victimes, passant par une perte d’estime de soi, du stress et de l’anxiété, de la culpabilité, de l’isolement social, de la peur et méfiance, qui peuvent conduire dans le pire des cas au suicide.
- Spécifiquement au sein du couple (intra-familiale) :
Même si cela peut paraître étonnant ces cyberviolences interviennent également dans le cadre conjugal, bien qu’elles soient sous d’autres formes. Les voici : le cybercontrôle, la cybersurveillance, les cyberviolences administratives ou économiques, les cyberviolences sexuelles et les cyberviolences au travers des enfants.
Ces formes de violences entrainent des conséquences réelles et multiples. Les cyberviolences conjugales entraînent des conséquences sociales entraînent de l’isolement, sur la santé mentale avec une perte de confiance en soi et le développement d’hypervigilance. En outre, elles entrainent aussi des conséquences sur la santé physique avec une perte de sommeil, des maux de ventres, têtes… C’est pour cela que même une fois les cyberviolences terminées, il est important de continuer l’accompagnement des victimes ou en tant que victimes d’être soutenue.
- Accompagnement / démarches :
Si vous êtes victimes ou témoins de cyberviolences ou bien que vous désiriez avoir plus d’informations quant aux démarches et accompagnements, ainsi que les moyens de préventions pouvant être mis en place, nous vous invitons à directement consulter les liens suivants :
Fiche auto-evaluation : Cyberviolences conjugales
Guide : Cyberviolence conjugale que faire ?
Outil Auto-évaluation en format règlette : CyberViolentoscope
Guide: cyberviolences en milieu scolaire
Guide : cyberviolences entre élèves
Fiche pratique UNAF : Cybersécurité et les enfants parents ayez les bons réflèxes
Guide : Je me protège des dispositifs de surveillance _ Guide de protection numérique